vendredi 29 juillet 2011

La Lettre EVDS de JUILLET


• Déclaration de Montreuil
L’Assemblée préparatoire du Forum Alternatif Mondial de l’Eau (FAME), réunie à Montreuil les 9 et 10 juillet, s’est réjouie du succès historique pour l’eau et pour la démocratie, obtenu par le peuple italien avec le référendum. Elle s’est aussi félicitée du fait que le droit d’accès à l’eau ait été inscrit dans la constitution marocaine, même si celle-ci reste en de-ça des demandes du mouvement pour le changement enclenché au Maroc à la suite du printemps arabe.
En France, après une bataille juridique de plusieurs années, le Conseil constitutionnel vient d’autoriser le département des Landes à favoriser dans ses subventions les communes qui choisissent la régie. C'est un échec de plus pour les protagonistes de la mondialisation financière dans leur volonté de conquête des services publics de l'eau. Décidément le monde des marchands d’eau vacille !  A tel point que la multinationale VEOLIA vient d’annoncer sa ré-organisation en France pour faire face à la montée de la pression citoyenne en faveur de la gestion publique.
Dans ces conditions, le FAME en mars 2012 à Marseille est le prochain grand rendez-vous international du combat pour l’eau bien commun et droit humain fondamental. Sa dynamique participative est à présent bien lancée avec une centaine de contributions venues de 30 pays et de tous les continents, en particulier d’Afrique. A partir de ces propositions, une douzaine de grands thèmes, de l’agriculture et l’alimentation à l’énergie, en passant par la santé, ont été retenus et seront publiés dans les prochains jours. Un tribunal mondial de l’eau se réunira aussi à l’occasion du FAME. Ateliers, conférences films, expositions, animations de rues, le FAME accueillera des événements de toutes sortes auxquels chacun-E viendra pour participer directement et pas seulement pour assister.
Le FAME sera enfin un lieu de dialogue avec les pouvoirs publics, notamment territoriaux, auxquels incombe la gestion de l’eau et de l’assainissement et avec les services publics de l’eau. Un espace d’expositions et de rencontre leur sera réservé. Le 12 juillet 2011 Transmis par Jean-Claude Oliva

• A VOIR : LA GUERRE DE L'EAU - SÉRIE diffusée sur France 5
L'homme a toujours cherché à contrôler l'eau en fonction de ses besoins, mais cette ressource demeure inégalement répartie.
L'avenir de l'humanité dépend de cette richesse naturelle et les conflits semblent inévitables...
Cette série présente les différents enjeux de cette guerre de l'eau, les difficultés historiques rencontrées par de nombreux pays, les intérêts des uns aux dépens des autres et les solutions proposées.

La guerre de l'eau 1- L'AGE DE L'EAU
 
Auteur : TERJE TVEDT • Durée : 51 minutes chaque épisode • Realisateur : ANDERS TAYLOR LARSEN • Production : PANOPTICON 
Mercredi 27 juillet 2011 à 15 :45 
Résumé • Les hommes utilisent l'eau pour bâtir des civilisations riches et prospères depuis l'Egypte ancienne.
Au XXe siècle, différents projets visant à lutter contre la pénurie d'eau et à mieux la répartir sur les territoires, ont vu le jour. C'est le cas de la station de pompage du lac Nasser, comme du projet russe pour restaurer la mer d'Aral.
En Chine, pour alimenter Pékin, les ingénieurs ont créé, à partir du fleuve Yang Tsé, deux rivières artificielles.
Des sources d'eau pure restent à découvrir sous le sol océanique... Les expériences menées en Islande laissent entrevoir un monde plus sain et respectueux de l'environnement.

La guerre de l'eau
2- INCERTITUDES 
5/6 septembre 2011 
Résumé • Notre planète traverse une période climatique incertaine. Les effets accrus de l'industrialisation se solderont-ils par une augmentation des sécheresses ou des inondations ?
Par le passé, les hommes s'adaptaient au cycle de l'eau, comme le montre un rituel encore célébré par les Dogons du Mali.
Aujourd'hui, il faut s'adapter aux changements inéluctables produits par la fonte des glaciers, la montée du niveau des mers ou les fortes crues, dans certaines régions.
Les Pays-Bas doivent relever un défi de taille, tout comme Venise, déjà touchée par l'accroissement des inondations. Le Bangladesh, pays pauvre enclavé dans le delta du Gange et du Brahmapoutre, sera probablement le plus touché. Certaines civilisations, comme le peuple Maya, ont disparu suite à des bouleversements du cycle de l'eau...

La guerre de l'eau
3- LES MAITRES DE L'EAU 
12/13 septembre 2011
Résumé • Une grande partie de la population mondiale manque d'un accès à l'eau. Enjeu majeur, l'eau est au coeur de nombreux conflits d'intérêts.
Sa mauvaise répartition engendre parfois un combat entre les habitants d'un même pays, comme cela a été le cas en Espagne, autour d'un projet aujourd'hui abandonné.
Les conflits peuvent concerner un même fleuve, comme le Nil, qui oppose l'Egypte, le Soudan, l'Ethiopie, ou encore l'Indus...
Transmis par Alain G. Lepage

• Les eaux troubles de Chateaud’eau
par Sylvain Lapoix Le 7 juillet 2011
Selon des documents exclusifs obtenus par OWNI, le distributeur de fontaines d'entreprise Châteaud'eau (à l'époque propriété de Danone) a commercialisé en 2007 des milliers de bonbonnes contenant une dangereuse bactérie.
L’entreprise Châteaud’eau, célèbre distributeur de fontaines d’eau pour les entreprises et les collectivités, a mis sur le marché deux importants stocks de bonbonnes contenant des éléments toxiques. Contrairement aux préconisations de son laboratoire d’analyse, la société les a commercialisés alors qu’ils contenaient la Pseudomonas aeruginosa, une bactérie potentiellement dangereuse, voire mortelle pour les personnes à la santé fragile.
Les faits que nous révélons remontent à l’année 2007. Selon les documents obtenus par OWNI, à cette période, la qualité des bonbonnes de Chateaud’eau (à l’époque propriété du groupe Danone) était contrôlée par un laboratoire interne à l’entreprise. Or, en date des 28 et 29 juin, les analyses bactériologiques de ses experts signalent que les lots produits dans l’usine Passy de Chateaud’eau sont non conformes. En cause: la présence de la bactérie Pseudomonas aeruginosa dans les échantillons prélevés.
Une découverte qui aurait dû conduire la société Chateaud’eau à ne pas vendre le stock incriminé (à raison de plus de 500 bonbonnes de 20 litres d’eau scellées par heure, chaque stock journalier peut compter de 4000 à 5000 bonbonnes). Or, malgré l’avis de la laborantine (que nous avons contactée mais qui n’a pas souhaité être citée), le stock en question a bien été livré aux clients « à la demande de la direction générale ». Contactée par OWNI, la société Châteaud’eau n’a pas donné suite à nos sollicitations.Transmis par Jean Luc Touly