vendredi 23 novembre 2012

Initiative Kounda 78 : compte rendu du débat

Kounda 78 est une association pisciacaise qui aide le village de Kounda au sud du Mali par différentes actions. Leur dernier projet consiste à alimenter en eau potable gratuitement le village contre un engagement des habitants à cultiver une zone de maraîchage. 
Le thème du débat : « Eau, bien économique ou bien social ? » Il y avait environ 60 personnes. Des élus présents (AM. Vinay, C. Aubin, D. Coulon, P. Merlier et Geneviève, Bertrand et Jean-Paul, bien sûr). Les interventions de J.Claude Oliva et M. Martin sont toujours aussi percutantes et semblent avoir eu de l’effet sur les élus. Oliva, le président de la coordination Eau IDF a insisté sur le fait que la France était une exception en matière d’eau : c’est le pays des multinationales de l’eau (Véolia et la Suez-la Lyonnaise). Alors que dans certains pays (en Suisse, aux Pays-bas), l’eau est un bien public inaliénable  et qu’un mouvement mondial de retour en gestion municipale est en cours (cf Bogota en Colombie, Atlanta aux USA, Italie) Suez a échoué en Uruguay et en Argentine. Les français se demandent parfois ce qu’ils peuvent faire contre la mondialisation ultra-libérale. Militer pour la gestion publique de l’eau en France est un excellent moyen d’agir contre ses multinationales et peut avoir une répercussion mondiale.  Quelques arguments en faveur de la régie :
En régie publique, les appels d’offres pour les travaux sur le réseau d’eau se font au prix du marché, sans recherche de bénéfices. En DSP, les candidats exigent beaucoup plus.
• Maurice Martin a rappelé que le service public de l’eau était le seul service qui dépend des communes et qui peut être reconquis. Ce n’est pas le cas pour l’électricité, la santé, la poste.
 
Le chantage à l’emploi des salariés des multinationales de l’eau est idiot : les salariés qui le souhaitent peuvent être repris par la régie municipale.
A Mantes, le travail de l’AREP-CAMY sur l’audit orienté en faveur de la DSP a été remis au Trésorier Payeur Général et au Préfet des Yvelines. Cela a été déterminant pour faire bouger les lignes de Veolia.
Maurice Martin évoque le livre de Gabriel Amard « le guide de la gestion publique de l’eau ». Un bon document à offrir aux élus. 
Philippe Couzinou Secrétaire EVDS

Tempête dans un verre d'eau

--> Un scandaleux "dossier" de propagande en faveur de Veolia et Suez, sur 3 pages du supplément Eco-entreprises du Monde du lundi, daté mardi 20 septembre, on voit que le Salon des maires approche :
Toute la réthorique mensongère du privé en un seul article. A méditer pour celles et ceux qui imaginent encore qu'un article dans le journal peut changer quoi que ce soit à l'ordre des choses...
Noter que les deux auteurs sont deux petits nouveaux récemment embauchés par les nouveaux actionnaires du Monde, qui compte donc désormais au sein de sa rédaction des employés dociles de Veolia et Suez...


--> http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2012/11/20/tempete-dans-un-verre-deau-dans-le-cahier-eco-entreprise-du-monde-du-20-novembre/  

jeudi 8 novembre 2012

« Droits à l’essentiel : l’accès à l’eau »


15e édition de la Semaine de la Solidarité Internationale, sur le thème « Droits à l’essentiel : l’accès à l’eau »

Soirée sur le thème de "l’eau", le vendredi 23 novembre à la salle des fêtes, avec projection du film "Laphia" à 20h 30 (durée : 48 mn, réalisé en 2005 par JM Blézy, Loîc Colin et V.Petit). La projection sera suivie d’un débat avec L.Colin, l’un des réalisateurs et Kristel Malegue de la Coalition-Eau.

Le documentaire aborde le thème de l’eau par les conditions de vie d’une communauté andine et montre les agissements des multinationales en Bolivie. Un problème plus général est mis en lumière : la gestion de l’eau public/privé. Il y aura aussi une exposition sur le thème du droit à l’accès à l’eau, présentée par le CCFD, l’UNICEF et le GTMC/Groupe Tiers-Monde Clamart.

Synopsis du film : Au-dessus de la ville de Cochabamba, juchée sur la cordillère des Andes, Laphia est une communauté indigène dont les habitants vivent tant bien que mal d’une agriculture de subsistance. Face au développement incontrôlé de la zone péri-urbaine de Cochabamba, en altitude l’eau devient objet de toutes les convoitises, que ce soit pour des usages agricoles, domestiques ou industriels. Dès lors politiciens, entrepreneurs, et héritiers des anciens hacendados mettent tout en œuvre pour faire main basse sur les ressources en eau de Laphia, menaçant de fait la survie de ses habitants. Face à un système administratif qui leur est totalement étranger et victimes de discrimination ethnique, les communautaires de Laphia luttent depuis près de 50 ans pour la reconnaissance de leurs droits d’accès à la terre et à l’eau.
Salle des fêtes : nouvelle salle des fêtes de Clamart, au stade Hunebelle

dimanche 28 octobre 2012

A ne pas manquer le 17 novembre à Poissy

Dans le cadre du lancement de son grand projet EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT 
du village de Kounda au Mali, l'association KOUNDA78 vous invite. Entrée gratuite.

jeudi 18 octobre 2012

Factures d'eau en Val de Seine. Enquête UFCQue Choisir

Chiffres fournis par UFCQUECHOISIR en Val de Seine
dans son numéro 116 du mois d'octobre 2012 (réservé aux adhérents)

mercredi 17 octobre 2012

Un nouveau décret sur les fuites d'eau

Fuite d’eau Facturation plafonnée 
Il était très attendu, le décret concernant la facturation des fuites d’eau sur les canalisations situées après compteur vient de paraître. Décryptage…
17/10/2012 10:29:06
Article sur le blog mantes.eaupublique.over-blog.com

samedi 13 octobre 2012

COMMUNIQUE

COMPTE RENDU DE LA COMMISSION CONSULTATIVE DES SERVICES PUBLICS LOCAUX (CCSPL)
DU 20 SEPTEMBRE 2012 

 

L’association Eau-Val-de-Seine a participé pour la première fois aux travaux de la CCSPL de la Ville de Poissy et a constaté le manque de rigueur et de sérieux du rapport du délégataire et les difficultés pour obtenir des informations claires et sûres sur l’état du réseau et des investissements.


En effet au cours de cette réunion la Commission a relevé de nombreuses erreurs dans le rapport annuel de la délégation de l’eau potable. La Lyonnaise des Eaux s’est vue obligée d’apporter des corrections et de ressortir son rapport dans l’urgence.
La Commission s’est inquiétée d’autre part du faible taux de renouvellement du réseau, taux qui est de 0,43% en 2011 et qui diminue d’année en année. A ce rythme il faudrait 230 ans pour renouveler entièrement les canalisations d’eau potable de la Ville.
Des questions ont également été posées au délégataire concernant les sommes importantes  provisionnées pour le renouvellement du réseau comparé au faible niveau de travaux d’entretien réalisé. Les représentants présents de la Lyonnaise des Eaux ont été dans l’incapacité d’apporter de réponses à la Commission et se sont engagés à fournir rapidement des explications. Ils ont aussi annoncé également à la Commission qu’ils allaient remettre à la ville le plan du réseau avec le type et l’âge des canalisations, document indispensable pour connaître l’état du patrimoine de la Ville. 

La part du délégataire dans le prix de l’eau potable a progressé de plus de 5% entre le 1er janvier 2011 et le 1er janvier 2012.

Cette augmentation bien supérieure à celle de l’inflation résulte du calcul d’une formule de révision contractuelle pourtant la Lyonnaise ne peut justifier cette hausse par une élévation du coût de gestion du service de l’eau. Par conséquent l’association Eau-Val-de-Seine demande au Maire de Poissy d’entamer des négociations avec le délégataire pour faire diminuer le prix de l’eau à Poissy.

La situation mérite que la Ville fasse réaliser rapidement un audit de la gestion du délégataire pour faire la lumière sur le prix de l’eau potable et l’état réel du réseau.

Il est temps également d’initier un travail de préparation pour une reprise en régie du service de l’eau car nous sommes à deux ans et demi de l’échéance du contrat de concession qui lie la ville de Poissy à la Lyonnaise des eaux.

EVDS

mardi 25 septembre 2012

EAU D'ICI et d'AILLEURS


Quand le prix de l’eau chute

A l’instar de Nice, Lyon ou Lille, les grandes villes livrent un bras de fer aux géants Véolia et Suez pour renégocier leurs contrats de gestion. A la clé, des tarifs en baisse de 20 à 30%. 

Les factures d’électricité et de gaz explosent, celle de l’eau s’évapore. Une fois n’est pas coutume, les Français bénéficient de la baisse d’un bien essentiel et le gouvernement n’y est pour rien. Les élus locaux sont à la manœuvre. Plusieurs grandes villes françaises revoient en ce moment leurs contrats de gestion de l’eau. Lyon, Bordeaux, Lille, Marseille ou Nice ont engagé un bras de fer avec les géants historiques Veolia et Suez Environnement.
Une décision du conseil d’État (arrêt Olivet) permet aux élus de rompre les contrats supérieurs à vingt ans à partir de 2015. Une aubaine alors que certaines concessions datent de plus de cent ans! Les opérateurs vont souffrir. La Lyonnaise des eaux, filiale de Suez, a su réagir vite tandis que Veolia temporise, comme à Nice où le maire UMP est déterminé : Christian Estrosi a annoncé vendredi qu’il comptait réviser tous les contrats pour les 600.000 habitants de la métropole.

Bordeaux recréé une régie publique

D’ici à la fin de l’année, la ville remettra à plat ses prix après avoir déjà obtenu 20% de baisse pour sa banlieue. La distribution de l’eau sera mise en concurrence pour la première fois depuis… 1864! L’édile n’exclut pas de tout reprendre en gestion publique comme pour les transports, les cantines scolaires et les équipements sportifs. "Quand je vois comment ils baissent les prix, c’est qu’ils ont de la marge, explique Estrosi au JDD. Nous gérons mieux que des entreprises privées. C’est grâce à la ville si les nageurs Yannick Agnel et Camille Muffat sont devenus champions olympiques!"
Sa voisine Marseille a choisi de garder une gestion privée de l’eau avec Veolia et Suez. Mais elle vise une baisse des prix de 20% à 30% pour son million d’habitants. Les 750.000 habitants de la communauté urbaine de Bordeaux vont aussi alléger leur facture. Vendredi prochain, l’agglomération signera un contrat de six ans avec la Lyonnaise des eaux pour l’assainissement. Les Bordelais économiseront 30 euros par an, soit 6% d’une facture totale d’environ 500 euros. En attendant un nouveau rabais de même ampleur en 2014 pour la distribution de l’eau. Et en 2018, Bordeaux ira plus loin en reprenant l’ensemble de la gestion à travers une régie publique de 1.000 employés. "Avant, on se faisait balader. La gestion publique peut être rentable à condition qu’on ait la même exigence qu’avec les entreprises privées", se justifie Vincent Feltesse, président PS de la communauté urbaine.
Le 8 octobre, ce sera au tour du Grand Lyon de choisir. Depuis quarante ans, Veolia, Suez et Saur se partageaient plusieurs contrats. Pour accentuer la concurrence, le maire, Gérard Collomb (PS), remet en jeu une délégation unique. Après avoir fait fondre les prix de 16% en 2008, il vise une nouvelle économie de 20%, mais reste réticent au tout public. "C’est difficile de tout reprendre d’un coup à un moment où l’État va nous ponctionner davantage, estime Gérard Collomb. Je préfère un contrat bien négocié avec un contrôle fort des élus."

Un retour de balancier?

Le sénateur du Rhône et maire de Lyon ne croit pas qu’une régie publique sans exigence de rentabilité diminue les prix en assumant le coût de 400 nouveaux employés. Et ces dernières années les industriels ont eu tendance à augmenter les salaires et avantages sociaux pour décourager les villes de les reprendre à leur compte.
Bordeaux et Lyon sont regardés de près par Lille, qui tranchera début 2013 pour son million d’habitants. Elle aussi compte profiter de l’arrêt Olivet. En face, Veolia et Suez n’ont d’autre choix que de casser les prix. Au détriment des investissements dans les stations d’assainissement, les tuyaux… "A terme, on risque un retour de balancier qui nécessitera d’investir davantage et d’augmenter de nouveau les prix", prévient Philippe Maillard, directeur général de la Lyonnaise des eaux. Au cours des cinq dernières années, leur marge, jusque-là de 15%, a baissé de moitié.
Transmis par Jean Luc Touly