samedi 7 septembre 2013

Plus que 600 jours pour changer de gestion


Plus que 600 jours pour changer de gestion

(fin du contrat avec l’entreprise privée actuelle le 12 mai 2015)

L’eau potable en régie municipale à Poissy ?

OUI, c’ est possible!
• Sans actionnaire à rémunérer, l’eau est moins chère pour les usagers-consommateurs.
• La gestion est plus démocratique (à Poissy, ni les élus, ni les citoyens ne connaissent l’état des canalisations).
De nombreuses villes l’ont déjà fait : Paris, Rouen, Castres, Châtellerault, Evry, Nice, Rennes, Besançon, Viry-Chatillon…

Mobilisons-nous pour le retour en régie publique en 2015 !

Projection et débat autour du film "Villes en eaux troubles", mardi 10 septembre 2013 à Poissy

L'association Eau Val de Seine vous invite à la soirée ciné-débat qu'elle organise le mardi 10 septembre à Poissy, Salle Blanche de Castille, 49 rue  Blanche de Castille à Poissy à 20h30

Projection et débat autour du film "Villes en eaux troubles". 

Le documentaire de 49 minutes -que son auteur a mis près de cinq années à réaliser- est l’occasion de comprendre les enjeux cachés de la gestion de l’eau, publique ou privée, trop souvent réduits à des slogans par trop simplistes. L’occasion aussi, à côté des exemples de Paris, Lille et Barcelone, de revivre par le menu l’histoire de la remunicipalisation de l’eau à Neufchâteau dans les Vosges, initiée en 2001.
Qui gère l’eau qui coule de nos robinets ? Comment est fixé son prix ? Quelle est sa réelle qualité ? Des questions que nous nous posons rarement tant l’accès à l’eau potable est simple et automatique. Pourtant, il s’agit d’un marché de plus en plus controversé aux pratiques parfois troubles. 

Entrée gratuite.


Intervenants : Jean-Luc Touly, Maurice Martin  et Gabriel Amard
Venez nombreux


jeudi 16 mai 2013

18e édition thématique d’INNOV’ECO spécial Ressource Eau – Smart & Clean Water

Rendez-vous le 13 juin prochain (8h30 - 13h) à la Cité de l’architecture et du patrimoine de Paris pour la 18e édition thématique d’INNOV’ECO spécial Ressource Eau – Smart & Clean Water.
Les stratégies de gestion intelligente de la ressource en eau s’imposent face à la raréfaction quantitative et/ou qualitative de cette ressource : traitement optimisé et bien ciblé, recyclage ou réutilisation de l'eau, réduction des gâchis et fuites, diversification des approvisionnements etc.
• Au cœur de ce dispositif : une place essentielle pour l’utilisation intelligente des données de l'eau disponibles et le développement de nouveaux outils analytiques et numériques.
• Quels sont ces nouveaux services d’exploitation intelligente des données de l’eau et que permettent-ils ?
• Quelles données sont disponibles et quelles sont celles à développer ?
• Comment les données peuvent-elles aider à mieux choisir les traitements adaptés ?
• Quelle place est en train de prendre l’évaluation toxicologique à côté des données analytiques traditionnelles ?
• Comment suivre les problématiques des nouveaux polluants de l’eau ?
Comment mieux prédire et modéliser les évolutions des ressources pour optimiser leurs usages ?
• Quelles données pour gérer les conflits d’usages ?
• Quels besoins en matière de R&D et d’innovation dans ce domaine ?
Quels nouveaux outils sont nécessaires pour prendre les bonnes décisions de gestion de l’eau ?
Toutes ces questions sur l’enjeu des données sur la ressource en eau, nous les aborderons avec des experts du BRGM, d’Ondéo Systems, de Watchfrog et de SemperVivum Diagnostic.
Une thématique qui sera complétée par des solutions concrètes et complémentaires en matière de traitement innovant des ressources en eau et des eaux usées,
avec notamment la présence des sociétés Résolution et Ovive,
et le TREMPLIN PME INNOV’ECO qui présentera trois PME éco-innovantes dans le secteur de l’eau.

samedi 4 mai 2013

Lettre à Mr Frédérik Bernard, Maire de Poissy, suite à la réunion du CCSPL du 29/03/2013, à laquelle l'association Eau Val-de-Seine a été conviée



Á  Mr. Frédérik Bernard, Mairie de Poissy

Monsieur le Maire,
Notre association, Eau Val-de-Seine, a été invitée à participer à la réunion du Comité Consultatif des Services Publics Locaux du 29 mars 2013 et nous vous en remercions.
Au cours de cette réunion, il a été admis que le rapport annuel 2011 du délégataire de l’eau comportait de nombreuses erreurs et d’approximations qui témoignaient d’un manque de rigueur et de sérieux de la Lyonnaise des eaux.

Nous avons appris que les services de la Ville avaient finalement reçu des cartes du réseau mises à jour, mais que ces plans n’étaient pas communicables pour des raisons de sécurité (Articles L.124.4 et L.124.5 du code de l’environnement). Vous seul pouvez donner l’autorisation de les consulter.
Le délégataire s’était pourtant engagé à fournir à la CCSPL un document donnant l’âge et l’état des conduites, ce qui est bien entendu différent d’un plan détaillé nécessaire aux travaux de voirie.
Nous attirons votre attention, Monsieur le Maire, sur le fait qu’il est à ce jour impossible d’avoir une idée précise de l’état du patrimoine de la Ville et que vos services techniques ne semblent ni curieux, ni disposés, à faire toute la transparence sur ce sujet.

La Lyonnaise des eaux devait également remettre à la Ville un programme prévisionnel de renouvellement du réseau. Ce document a été transmis, nous a-t-on dit, à vos services mais la CCSPL n’a pas pu en prendre connaissance car le programme est toujours en discussion.
D’autre part, la CCSPL a été informée que la Ville avait désigné le bureau d’étude « ADM Conseil »  pour réaliser un audit juridique et technique de la délégation de l’eau potable. Il est regrettable que la CCSPL n’ait pas été avertie de cette étude lors de la réunion du 20 septembre 2012 puisque la procédure d’appel d’offre était en cours à cette époque.
Le bureau d’étude a déjà présenté un audit aux services de la Ville le 21 mars 2013, mais celui ci est toujours en débat et par conséquent les conclusions ne pouvaient pas être communiquées en l’état à la commission.

Il a été dit également que la Ville n’a pas, pour l’instant, candidaté pour le dispositif mise en place par la Région Ile-de-France destiné à assister les collectivités dans leur réflexion sur la gestion de l’eau.

Finalement rien n’a pu être communiqué à la CCSPL ni sur l’état du réseau, ni sur l’audit en cours. Nous sommes donc très inquiets sur la tournure que prend la réflexion pour une reprise en régie du service public de l’eau et du manque de transparence dans la démarche entreprise. Nous sommes, vous le savez, à deux ans de l’échéance du contrat de délégation de service public. Cette situation nous fait douter de la volonté politique de la municipalité de remettre en question l’actuel mode de gestion de l’eau potable.
Nous renouvelons par la présente notre désir de vous rencontrer et de pouvoir échanger sur le sujet.
Veuillez, agréer, Monsieur le Maire l’expression de nos respectueuses salutations.
Le 19/04/2013. Jeanne Pothier, Présidente EVDS

mardi 26 février 2013

Colloque Organisé par France Eau Publique


La gestion publique de l’eau : l’invention d’un nouveau modèle ?

Le réseau des gestionnaires de l'eau publique "France Eau Publique" et la Ville de Paris organisent un colloque le vendredi 22 mars 2013 à  Hôtel de Ville de Paris - 9h30 – 16h30


Depuis plusieurs années, le débat public se polarise en France autour du mode de gestion des services d’eau. Après des décennies de domination sans partage d’un « modèle français de l’eau » caractérisé par la présence des grands groupes privés, un mouvement s’est fait jour en faveur de la gestion publique. Citoyens, associations, collectivités ont défendu avec un écho de plus en plus fort une idée simple : la maîtrise de l’eau, ressource vitale et bien commun de l’humanité, doit être libérée de tout intérêt privé et relever d’un strict contrôle public. Mieux, des collectivités, y compris parmi les plus importantes, ont, parfois de longue date, parfois plus récemment, fait le choix de la gestion publique et la démonstration que celle-ci savait être innovante et performante.

Ce colloque, organisé par le réseau « France Eau publique », qui fédère de nombreux gestionnaires publics de l’eau, sera l’occasion de revenir sur les principes fondateurs d’un tel choix de politique publique ainsi que sur ses modalités pratiques. L’échange permettra de mettre en valeur les expériences menées par certaines collectivités, de démontrer que le retour en gestion publique constitue un défi technique surmontable et qu’une réflexion sur les valeurs et la performance de la gestion publique demeure fondamentale pour en faire un modèle d’avenir, au service des usagers.


La gestion publique de l’eau :

L’invention d’un nouveau modèle ?

Colloque Organisé par France Eau Publique

Vendredi 22 mars 2013

Hôtel de Ville de Paris - 9h30 – 16h30


Programme
9h00 – Accueil
9h30 – Ouverture par Anne Le Strat, adjointe au Maire de Paris chargée de l’eau, de l’assainissement et de la gestion des canaux et Paul Raoult, Président de France Eau Publique (Conseil d’orientation des régies de la FNCCR) et du SIDEN-SIAN
9h50-10h15 - Introduction : panorama des modes de gestion des services publics d’eau et d’assainissement en France – la place de la gestion publique (FNCCR).
10h15-11h45 - « la gestion publique de l’eau : un principe fondamental »
  • La gestion des services d’eau et d’assainissement dans le monde : Aqua publica Europa ;
  • De la performance économique à la performance : Marie Tsanga (l’UMR GESTE IRSTEA-ENGEES)
  • Un choix historique, une adaptation constante : Besançon
  • La participation des usagers : UFC Que Choisir
11h45 intervention de Bertrand Delanoë, Maire de Paris
[12h00- 12h30 point presse avec le Maire de Paris et les élus FEP]
12h00-13h30 Buffet
13h30-14h45 « le retour en gestion publique, c’est possible ! »
  • Expérience de Grenoble ;
  • Expérience de Castres (à confirmer) ;
  • Le choix de la SPL, Ville de Renne / SMPBR
14h45-16h : la gestion publique, ça marche !
  • la performance dans la gouvernance : SDEA
  • la performance tarifaire : Lacs de l’Essonne
  • une performance partagée : FEP
16h Clôture
16h30 fin.

samedi 12 janvier 2013

Yvelines : Les Mur'EAU lance sa première initiative pour une gestion publique de l'eau.


L’ Association Les Mur’Eau a été fondée le 11 décembre dernier. La nouvelle association a décidé de lancer une pétition pour obtenir un retour complet du service en régie, ce qui est parfaitement réalisable à l’exemple de la régie de la ville voisine de Limay ou de l’expérience de la Communauté d’agglomération des Lacs de l’Essonne. Une réunion publique sera convoquée fin-janvier, début février à laquelle sont invitées les personnes qui ont une connaissance éprouvée et une expérience réussie en ce domaine...

Le procès contre le film « Water Makes Money »


Le 14 février 2013 à 13heures 30 au Palais de Justice à Paris s’ouvrira le procès en diffamation intenté par le groupe Veolia contre le film « Water Makes Money ». Toutefois, seuls la présidente de l’association La Mare aux canards, distributeur français du film, et Jean-Luc Touly, cadre de Veolia et protagoniste central du film, sont poursuivis. La procédure judiciaire du groupe contre les « vrais » responsables du film «Water Makes Money » – les réalisateurs Leslie Franke et Herdolor Lorenz – s’est en effet brisée contre le fait que la filiale allemande de Veolia a renoncé à déposer une plainte en Allemagne.

Le procès sera débutera par la projection du film. Veolia se dit diffamé par le film et a déposé plainte le 28 septembre 2010. Déjà, avant la première de « Water Makes Money », un risque d’interdiction de la sortie du film via l’obtention d’une ordonnance provisoire existait. L’équipe du film a pallié ce danger en organisant une première simultanée dans 150 villes européennes. Le film a pu atteindre un large public et a été projeté publiquement près de 1 000 fois. ARTE l’a programmé plusieurs fois et une nouvelle diffusion est prévue pour le 13 février prochain, la veille du procès, à 22.00 heures.

Veolia n’a pas pu empêcher le film et ce sont aujourd’hui La Mare aux canards, petite association qui n’est pas responsable du contenu du film mais uniquement de sa diffusion en France et évidemment leur whistle-blower, Jean-Luc Touly – qui s’est déjà battu dans beaucoup de procès avec son employeur et les a tous gagnés – qui sont renvoyés devant le Tribunal correctionnel.

Lors de l’audience du 14 février 2013, Veolia contestera très probablement l’affirmation de Jean-Luc Touly selon laquelle le groupe lui aurait proposé un million d’euros pour qu’il renonce à publier son livre « L'eau des multinationales : Les vérités inavouables». Les autres passages poursuivis concernent l’utilisation du terme « corruption » et nullement les faits apparaissant dans le film.


La loi allemande empêche d’attaquer les protagonistes et le distributeur du film, seuls les réalisateurs pouvant être poursuivis. Or le groupe ne l’ose pas. Jean-Luc Touly et La Mare aux canards sont menacés de fortes demandes de dommages et intérêts. Et même s’ils sont relaxés en première instance, un groupe comme Veolia pourrait sans problème expédier la procédure à travers toutes les instances possibles.

Pour éviter cela, nous avons besoin entre autres d’un public aussi grand que possible !

Toute information diffusée dans n’importe quel média, avant ou après le procès, pourra aider.

Suivez l’exemple d’ARTE en organisant de nouvelles projections du film à l’occasion du procès : 
C’est le meilleur signal de discuter le cas pendant la semaine du procès où que ce soit et d’en informer le public.

Contribuez à ce que le procès du film « Water Makes Money » le 14 février se déroule sous la surveillance d’un public le plus important possible.

L’équipe de Water Makes Money vous remercie

Leslie Franke, Herdolor Lorenz, Lissi Dobbler et Christiane Hansen

dimanche 6 janvier 2013

Comment l’Europe est en train de transformer l’eau du robinet en marchandise en toute discrétion


Soutenue par des multinationales, la Commission européenne pousse secrètement à la privatisation de l’eau en Europe, affirme le site de la télévision allemande « Monitor ». L’accès à l’eau de qualité est reconnue comme un droit fondamental par l’ONU, mais si ces multinationales parviennent à obtenir ce qu’elles souhaitent, elles pourront se partager un pactole constitué de milliards d’euros.
La Commission a commencé à promouvoir la privatisation de l’eau pour les pays touchés par la crise et qui ont bénéficié de plans d’urgence, comme la Grèce et le Portugal par exemple. La troïka a parfois imposé cette privatisation, qui est alors expressément prévue dans les contrats qu’elle leur fait signer. En Grèce, les grands aqueducs d’Athènes et de Thessalonique ont été vendus. Pour le consommateur, la privatisation a des conséquences importantes. Au Portugal dans la ville de Pacos de Ferreira où la compagnie des eaux « Aguas de Portugal » a été privatisée, la facture d’eau a augmenté de près de 400 % en quelques années, et chaque année, elle continue d’augmenter au rythme de 6 %. Mais ce n’est qu’un début, affirme Monitor : la Commission cherche désormais à étendre cette privatisation aux autres pays européens.
Selon Heide Rühle, une parlementaire allemande européenne qui représente les Verts allemand, l’UE met tout en œuvre pour imposer discrètement la privatisation de l’eau en Allemagne. D’après le commissaire européen Michel Barnier, cependant, la décision de la fourniture de l’eau sera toujours entre les mains des municipalités, et il s’agit simplement de leur donner la possibilité de faire appel à un partenaire privé réglementé pour le bénéfice du consommateur.
Or, une étude menée par l’Université de Barcelone en 2010 indique que la privatisation de l’eau n’a pas toujours favorisé la baisse des prix, et que dans certains cas, la qualité de l’eau s’est dégradée, parce que les entreprises privées qui ont pour objectif premier de réaliser des bénéfices ont une tendance à moins entretenir et rénover l’infrastructure. Les promesses faites au moment de la privatisation sont rarement tenues.
Pour les investisseurs, l’eau est devenue une marchandise de premier plan. Le marché de l’eau représente chaque année des centaines de milliards d’euros en Europe, et les grandes multinationales tentent d’obtenir la signature de contrats. Les petites entreprises locales de l’eau ne peuvent pas rivaliser avec les prix de dumping que peuvent offrir les grandes firmes telles que Veolia, RWE, Gelsenwasser et Thames Water. Ces société font du lobbying et elles conseillent les Eurocrates. La Commission européenne est par exemple guidée par un groupe de pilotage qui comprend des représentant des grandes firmes de distribution d’eau.
Des groupes de défense protestent contre cet état de choses. Ils se réfèrent à des expériences passées comme à Londres, Bordeaux et Berlin, où la qualité de l’eau s’est dégradée suite à la privatisation : tuyaux pourris, contamination de l’eau potable, et ajout de chlore pour maintenir l’hygiène.
Le 15 mai 2011, un groupement d’associations, dont ATTAC, a ainsi adressé un courrier à la Commission pour manifester son mécontentement et réclamer la fin des mesures visant à privatiser l’eau. Le 26 septembre de cette année, ce courrier recevait une réponse de la part de Gabriele Giudice, le responsable du bureau de la Grèce pour la Commission des affaires économiques et financières, expliquant que la privatisation permettrait de réduire la dette publique, qu’elle permettrait d’augmenter « l’efficacité des entreprises, et, par extension, la compétitivité de l’économie dans son ensemble, tout en attirant les investissements directs internationaux ». Cependant, la Commission n’a pas fourni plus de détails pour étayer ces affirmations.
L’eau doit elle être un droit fondamental humain ou une mine d’or pour des multinationales ? « Bruxelles a déjà tranché : à l’avenir, l’eau appartiendra plutôt aux firmes multinationales, plutôt qu’à chacun d’entre nous », conclut Monitor.

Message transmis par Jean-Claude Touly