jeudi 23 juin 2011

MOBILISONS-NOUS POUR LE RETOUR EN REGIE PUBLIQUE EN 2015!

Après 30 ans de gestion par Suez-Lyonnaise des Eaux, les citoyens peuvent quitter la délégation de service public pour revenir à une régie publique de l’eau !

LA RÉGIE PUBLIQUE : UNE QUESTION DE PRINCIPE!
• La Délégation de Service Public (DSP) confie un service public (l’accès à l’eau) à une multinationale (Suez) dont l’unique objectif est de dégager le maximum de profits.
• La DSP n’est pas un vrai service public ! Les intérêts privés n’ont que faire de l’intérêt général !
• L’eau est un bien commun.

LE BILAN DE LA DSP : IL N''EST PAS BON   

Le prix de l’eau explose : à Poissy, il a doublé depuis 1993 !
Cette progression n’est pas une fatalité : en régie publique, les services de l’eau sont en moyenne 30% moins chers que ceux gérés par une DSP. Parfois le prix varie du simple au double : 5€54/m3  à Rambouillet (Véolia) contre 2€79/m3  à Limay (régie).
L’entretien est insuffisant : les fuites s’élèvent à 12m3/km/jour !
Cela signifie que le réseau municipal se dégrade. Interventions et investissements sont insuffisants : au rythme actuel de remplacement des conduites, il faudrait attendre 200 ans pour que le réseau soit renouvelé dans son intégralité. En régie publique, la ville gère elle-même son réseau sur le long terme avec pour principal objectif de le pérenniser.
La gestion n’est pas transparente. Parfois, un délégataire facture la même eau potable avec des écarts de prix injustifiables : elle est ainsi 14% plus chère à Carrières-sur-Seine qu’à Poissy.
En régie publique, la municipalité rend directement des comptes aux citoyens.
Le retour en régie publique est possible !

LE RETOUR EN REGIE PUBLIQUE EST POSSIBLE!

Un arrêt du conseil d’État (jurisprudence Olivet) oblige les communes à revoir les contrats qui ont plus de vingt ans (c’est le ca s à Poissy) et à se prononcer pour le maintien en DSP ou le retour en régie publique en 2015. Le rendez-vous est proche. Avec un nombre croissant de villes qui quittent avantageusement la DSP et la population italienne qui vient de se prononcer contre la privatisation des services de l’eau.


Mobilisons-nous pour le retour en régie publique en 2015 ! 
Rejoignez nous en adhérant à l’association EVDS
Eau Val-de-Seine : Maison de la Citoyenneté et de la Solidarité Associative, 2 boulevard Robespierre 78300 Poissy
 

jeudi 16 juin 2011

Succès historique pour l'eau en Italie!

C'est un succès historique pour les militants de l'eau du monde entier! Le référendum d'initiative populaire en Italie a obtenu une participation de 57% des inscrits, soit plus que les 50% nécessaires à sa validation : ce n'était pas arrivé depuis 1995 !

Plus de 95% des votants ont refusé la privatisation de l'eau et ils ont été aussi nombreux à refuser que des profits soient réalisés sur l'eau. Les tenants de la privatisation n'avaient pourtant pas manqué de leur expliquer qu'ils se trompaient, qu'en fait, il ne s'agissait pas de privatisation car la propriété des installations serait restée publique ...comme en France ! Mais les Italiens n'ont pas été dupes, ils ont bien compris que confier la gestion d'un service public au privé, c'est bien une privatisation !
A l'heure de la victoire, il ne faut pas oublier les étapes du chemin et rendre hommage à la longue obstination de nos amis italiens. Les 1,7 millions de signatures recueillies pour obtenir le référendum. Les centaines de comités dans toute l'Italie regroupant citoyens, associations, salariés et syndicats des services publics, élus locaux, etc. Les deux manifestations monstres à Rome en mars 2010 et en mars 2011. Une dynamique citoyenne s'est construite depuis des années -on se souvient du Forum alternatif mondial de l'eau (FAME) à Florence en 2003- et a su trouver le soutien des forces de gauche comme de l'Eglise catholique, tout en s'affirmant de façon autonome avec le Forum italien des mouvements pour l'eau.

Et si nous suivions le chemin de nos amis italiens ? Et si nous étions capables de nous rassembler, de nous coordonner, citoyens, associations, salariés et syndicats des services publics, élus locaux, etc., pour constituer un grand mouvement pour l'eau en France et dans d'autres pays ? Et si le FAME en 2012 à Marseille cette fois, était le point de départ de ce mouvement ?

Remarquons enfin que la majorité absolue des électeurs italiens (plus 54% des inscrits) s'est prononcée pour la gestion publique de l'eau. Il n'y a pas de forces politiques capables de tels scores depuis bien longtemps en France et dans de nombreux pays européens! Cela donne la mesure de la légitimité politique du combat pour l'eau. Et l'eau a débordé et s'est mutuellement renforcée avec d'autres combats comme le rejet du nucléaire et le rejet de l'impunité de Berlusconi. Face à la désaffection qui frappe les institutions politiques, le combat pour l'eau montre la voie du renouveau !

Cette formidable maturité citoyenne mérite d'être entendue ! Il faut arrêter de jouer avec la démocratie et de décider à la place des citoyens des grandes questions publiques comme la gestion de l'eau ou le nucléaire. Il faut au contraire rendre la parole aux citoyens : exigeons que plus aucune privatisation, que plus aucune reconduction de délégation de service public, ne puisse se faire sans vote de la population !